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Valromey : une centrale solaire de 25 000 m² attise la colère des riverains
Un projet de centrale photovoltaïque de 2,5 hectares divise le Valromey. Si le dossier mûrit dans les cartons municipaux depuis plus de 15 ans, c’est seulement ces dernières semaines qu’une partie de la population en a pris conscience. Et elle n’a pas l’intention de rester silencieuse.
Mardi 20 mai, une centaine de personnes a répondu à l’appel d’un collectif citoyen fraîchement constitué pour dénoncer un projet jugé « imposé » et « opaque ». À l’origine de cette mobilisation, une inquiétude croissante : celle de voir une vaste zone agricole recouverte de panneaux solaires sans véritable débat public.
“Des panneaux sur les toits, pas dans les champs”
Le ton de la soirée était donné dès l’entrée dans la salle : une banderole affichait clairement le message des opposants. Ces habitants, dont beaucoup affirment avoir découvert le projet lors de l’enquête publique fin 2024, dénoncent un manque de transparence et de concertation. « C’est la première fois qu’on nous parle du projet depuis quinze ans », souffle une participante.
Si les élus municipaux, présents en nombre, ont tenté de rassurer et de contextualiser le projet, la tension était palpable. Le maire délégué Robert Serpol, porteur du projet depuis ses débuts, a rappelé que la délibération avait été votée à l’unanimité. Un argument qui n’a pas suffi à apaiser les critiques sur le déficit d’information.
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Un débat démocratique en retard ?
La réunion s’est néanmoins déroulée sans heurts, dans un esprit d’écoute mutuelle. Mais plusieurs voix ont regretté l’absence de consultation citoyenne en amont de la décision. L’enquête publique, pourtant ouverte durant un mois, n’a recueilli que sept contributions. Preuve, selon certains, d’un déficit d’information criant.
Les soutiens du projet évoquent une contribution locale à la transition énergétique. Les opposants, eux, dénoncent une artificialisation inutile de terres agricoles et plaident pour des alternatives plus douces : installer des panneaux sur les toitures ou sur des friches industrielles.
Une contestation naissante mais déterminée
Si l’avenir du projet reste officiellement inchangé, la mobilisation ne fait que commencer. Le collectif appelle désormais à un pique-nique revendicatif sur la parcelle concernée, prévu le samedi 14 juin à midi. Objectif : maintenir la pression sur les élus et sensibiliser les habitants à l’impact territorial et environnemental du chantier.
La bataille du solaire en Valromey ne fait que commencer. À l’heure où les énergies renouvelables s’imposent comme une nécessité, leur ancrage local soulève encore bien des questions.
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