L’année 2024 a marqué une accélération significative de la consommation d’énergie dans le monde,...
Forte hausse de la consommation d’énergie en 2024, portée par l’électricité
Transition énergétique : des avancées notables, mais un cap encore lointain
Malgré une croissance record des capacités solaires et éoliennes en 2024, la transition énergétique mondiale reste trop lente pour répondre aux objectifs climatiques. Entre défis politiques et freins économiques, le monde peine à tenir ses engagements.
Une progression encourageante, mais insuffisante
L’année 2024 a vu la capacité mondiale de production d’énergie solaire et éolienne croître de 20 %, selon les chiffres publiés en ce début d’année 2025. Une dynamique positive qui témoigne d’un essor sans précédent des énergies renouvelables. Cependant, cette hausse reste insuffisante pour atteindre les objectifs fixés lors de la COP 28, où une centaine de pays s’étaient engagés à tripler leur production d’énergie renouvelable d’ici 2030. Pour y parvenir, il faudrait doubler le rythme actuel d’installation dans les cinq prochaines années, un défi colossal.
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La Chine en tête, l’Europe en soutien
Sans surprise, la Chine mène la course avec une capacité solaire et éolienne deux fois supérieure à celle du reste du monde, selon Global Energy Monitor. Si l’Inde et les États-Unis suivent, l’écart reste conséquent. En Europe, l’Allemagne, l’Espagne et le Royaume-Uni se démarquent par des investissements solides dans le solaire et l’éolien, confirmant leur rôle moteur dans la transition énergétique du continent.
Toutefois, malgré cette montée en puissance, le solaire et l’éolien ne représentent encore que 12 % du mix énergétique mondial, un chiffre bien en deçà des attentes pour limiter le réchauffement climatique.
Un contexte politique et économique incertain
Si la dynamique est positive, les obstacles restent nombreux. Les tensions géopolitiques, la crise énergétique et le manque de financements publics ralentissent la transition. Aux États-Unis, Donald Trump, probable candidat à l’élection présidentielle, a réaffirmé son soutien aux énergies fossiles en promettant de « forer, forer, forer », menaçant ainsi les engagements climatiques du pays.
Dans un climat d’incertitude budgétaire et de repli politique, les ambitions environnementales mondiales semblent compromises. Pourtant, sans une accélération massive des investissements et des politiques publiques ambitieuses, l’objectif de 2030 restera hors d’atteinte.
La transition énergétique est donc à un tournant : l’élan est là, mais les décisions à venir seront déterminantes pour l’avenir du climat.
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