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Budget 2025 et transition énergétique
La révolution énergétique est en marche, et selon le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les énergies renouvelables sont en passe de devenir la première source d’électricité mondiale d’ici trois ans. Alors que la demande mondiale en électricité continue d’augmenter, portée par la croissance rapide en Asie, les énergies décarbonées, telles que l’éolien, le solaire, et le nucléaire, sont en train de redéfinir le paysage énergétique global.
Depuis des décennies, la production d’électricité a été le principal coupable des émissions mondiales de CO2, responsable de l’essentiel de la pollution carbone. Cependant, la dynamique est en train de changer. D’après les prévisions de l’AIE, la demande en électricité devrait croître de 3 % par an jusqu’en 2025, avec une part majeure de cette augmentation venant de la Chine et de l’Asie. Ces régions, à elles seules, pourraient représenter la moitié de la consommation mondiale d’électricité d’ici cette date.
La bonne nouvelle est que cette croissance de la demande sera principalement absorbée par les énergies renouvelables et le nucléaire, deux piliers essentiels de la transition vers un monde à faibles émissions de carbone. L’AIE estime que ces énergies bas carbone répondront à plus de 90 % de la demande supplémentaire. Si, entre 1990 et 2010, la part des renouvelables stagnait autour de 20 % du mix électrique mondial, elle a bondi à 29 % aujourd’hui et devrait atteindre 35 % d’ici 2025, faisant ainsi des énergies renouvelables la première source d’électricité dans le monde.
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Malgré cette progression spectaculaire, l’AIE reste prudente quant à l’impact immédiat sur les émissions de CO2. Les émissions du secteur électrique ont atteint un pic en 2022, et bien que les combustibles fossiles comme le charbon et le gaz naturel devraient voir leur production décliner de 4 % par an entre 2025 et 2030, cela ne signifie pas une réduction instantanée des émissions. Le plafonnement des émissions de CO2 semble à portée de main, mais la diminution substantielle nécessitera des efforts continus.
Le rapport de l’AIE met également en lumière les défis posés par l’intégration croissante des énergies renouvelables dans les réseaux électriques mondiaux. La production d’électricité devient de plus en plus sensible aux conditions météorologiques. En 2022, des événements climatiques extrêmes comme les vagues de chaleur en Inde et en Chine, et les sécheresses en Italie et aux États-Unis, ont provoqué des perturbations majeures dans la production et la consommation d’électricité.
Toutefois, l’AIE souligne que ces défis, bien que significatifs, ne constituent pas des obstacles insurmontables. L’augmentation de la flexibilité de la demande, le développement des capacités de stockage, et l’intégration d’énergies renouvelables pilotables comme l’hydroélectricité, la géothermie et la biomasse, sont essentiels pour garantir une transition énergétique réussie.
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