Le solaire en 2024 : une croissance fulgurante qui fait de l’ombre aux autres énergies renouvelables

En 2024, l’énergie solaire en France a battu tous les records, marquant une avancée historique dans le secteur des énergies renouvelables. Alors que le photovoltaïque continue de briller, d’autres filières comme l’éolien terrestre et le biogaz semblent marquer le pas, peinant à suivre le rythme effréné imposé par le solaire.

Solaire : une ascension sans précédent

Le premier trimestre de 2024 a été marqué par une avancée spectaculaire dans le domaine du solaire photovoltaïque. Pour la première fois, plus d’un gigawatt (GW) de nouvelles installations ont été raccordées au réseau en seulement trois mois. Ce chiffre représente une nouvelle performance record, surpassant même les 984 mégawatts (MW) installés à la fin de 2023, qui constituait déjà un exploit sans précédent. Cette progression fulgurante reflète l’engouement croissant pour l’énergie solaire en France.

Le nombre de projets photovoltaïques en cours d’instruction dépasse désormais les 100 000, un indicateur clair de l’intérêt soutenu pour cette technologie. De plus, la puissance moyenne des nouveaux projets a augmenté de 22 % par rapport au trimestre précédent, signalant un passage à des installations de plus grande envergure. L’autoconsommation continue également de gagner en popularité, avec 54,4 % des installations produisant désormais de l’électricité pour un usage direct, une augmentation de 6,2 points en seulement trois mois.

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Éolien terrestre et biogaz : des performances en demi-teinte

En revanche, l’éolien terrestre montre des signes de ralentissement. Seuls 281 MW de nouvelles capacités ont été raccordés durant le premier trimestre de 2024, une baisse significative par rapport aux 385 MW installés à la même période en 2023. Bien que les projets en cours soient de plus en plus puissants, notamment grâce à l’introduction de turbines plus performantes, l’élan du secteur semble s’essouffler. L’éolien offshore, après l’installation des parcs de Saint-Nazaire, Saint-Brieuc, et Fécamp, connaît également un début d’année calme, en attendant les prochains grands projets.

Le biogaz, autrefois une des rares filières à avoir atteint ses objectifs de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) en 2023, traverse aussi une période difficile. Seulement 3 MW de nouvelles capacités en cogénération ont été ajoutés au cours des trois premiers mois de 2024, tandis que 6 MW ont été déclassés. Quant à la production de biométhane, bien qu’en hausse avec 2,7 térawattheures (TWh) injectés au réseau, elle affiche sa plus faible croissance en nouvelles capacités depuis le deuxième trimestre de 2020, période marquée par le confinement sanitaire.

Perspectives : un avenir solaire mais des défis à relever

L’année 2024 marque un tournant pour le solaire en France, désormais en route pour atteindre les objectifs fixés pour 2028. Cependant, cette réussite éclatante met en lumière les difficultés rencontrées par d’autres filières renouvelables. Alors que le solaire continue de croître à un rythme impressionnant, l’éolien terrestre et le biogaz devront surmonter leurs obstacles actuels pour rester compétitifs dans la transition énergétique française.

L’expansion continue du solaire, conjuguée à l’essor de l’autoconsommation, démontre que cette technologie est en train de devenir un pilier central du mix énergétique en France. Toutefois, pour garantir un avenir énergétique durable et équilibré, il sera essentiel de redynamiser les autres sources d’énergies renouvelables et d’encourager une diversification des investissements dans le secteur.

par | Publié le 16/10/2024 | 0 commentaires

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