Forte hausse de la consommation d’énergie en 2024, portée par l’électricité

Une demande d’électricité en plein essor

L’un des faits marquants de 2024 est la forte progression de la consommation électrique, qui a bondi de 4 %, représentant 1 100 térawattheures supplémentaires – soit l’équivalent de la consommation annuelle du Japon. Cette hausse record, hors périodes de reprise post-récession, s’explique par plusieurs facteurs :

• L’électrification des usages, notamment dans les transports et l’industrie
• L’essor des centres de données et de l’intelligence artificielle, grands consommateurs d’énergie
• Une demande croissante de climatisation, due aux températures records enregistrées dans plusieurs régions du monde

Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), cette dynamique a suffi à inverser la tendance à la baisse de la consommation énergétique dans les pays développés. Désormais, une voiture sur cinq vendues dans le monde est électrique, et les ventes de véhicules électriques ont progressé de 25 % en un an.

Les renouvelables et le nucléaire gagnent du terrain

En 2024, les énergies renouvelables et le nucléaire ont assuré 80 % de l’augmentation de la production d’électricité. Pour la première fois, ces deux sources d’énergie représentent 40 % de l’électricité mondiale, un cap symbolique qui illustre le virage vers un mix énergétique plus propre.

Côté fossiles, le gaz naturel reste l’exception, avec une consommation en hausse de 2,7 % (soit +115 milliards de mètres cubes), dépassant la moyenne de la décennie précédente.

Une transition énergétique portée par les pays émergents

L’augmentation de la demande énergétique mondiale est à 80 % le fait des pays émergents et en développement, bien que la croissance chinoise ait légèrement ralenti. Fait notable, la consommation a aussi repris dans les pays avancés (+1 %), après plusieurs années de repli.

Alors que le monde poursuit son virage vers une énergie plus propre, ces tendances confirment que l’électrification et les énergies bas carbone joueront un rôle clé dans l’équilibre énergétique mondial des prochaines décennies.