Éolien offshore : la Chine creuse l’écart et distance l’Occident

Une éolienne hors norme qui redéfinit les standards

La Chine vient de franchir une nouvelle étape dans l’innovation technologique avec Qihang, une éolienne flottante développée par CRRC Corporation. Son rotor de 260 mètres dépasse largement les standards européens, où les plus grandes éoliennes terrestres oscillent entre 110 et 150 mètres. Pour donner un ordre d’idée, la Tour First, plus haut gratte-ciel de France avec ses 231 mètres, pourrait s’insérer entre ses pales avec encore 29 mètres de marge.

Mais Qihang ne se distingue pas uniquement par ses dimensions impressionnantes. Avec une capacité de 20 MW, elle surpasse les précédentes éoliennes offshore chinoises de 16,6 et 18 MW, et laisse loin derrière les installations françaises, limitées à 8 MW en offshore et 12 MW en terrestre. Grâce à une production annuelle de 62 GWh, cette seule turbine pourrait alimenter 37 000 foyers français.

L’Europe à la traîne face à l’ascension chinoise

Cette avancée technologique illustre l’accélération du leadership chinois dans l’éolien offshore. Aujourd’hui, la Chine totalise 30,89 GW de capacités installées, soit 40 % du total mondial. À titre de comparaison, la France peine à atteindre 2,4 GW, malgré un littoral de 11 000 kilomètres et un potentiel considérable.

Ce retard européen est le fruit de freins administratifs, de réticences locales et d’une stratégie énergétique hésitante. Pendant que l’Occident débat et ralentit ses projets, Pékin avance à une vitesse fulgurante, consolidant sa domination sur le secteur des énergies renouvelables.

Un enjeu stratégique pour l’avenir

Face à cette montée en puissance chinoise, l’Europe et les États-Unis doivent repenser leur approche pour rester compétitifs. Simplifier les procédures administratives, investir massivement et accélérer le développement des infrastructures sont des impératifs pour ne pas être relégués au second plan.

Car si l’Occident ne réagit pas rapidement, il risque de voir son indépendance énergétique s’éroder, tandis que Pékin dictera l’avenir du marché mondial des énergies renouvelables.