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Budget 2025 et transition énergétique
La transition écologique en France, cruciale face à l’urgence climatique, est aujourd’hui menacée par une crise budgétaire sans précédent. Alors que les collectivités territoriales comptaient sur des fonds alloués pour accélérer leurs projets écologiques, le gouvernement semble reculer. Le Fonds vert, un pilier du soutien aux initiatives locales, voit son budget drastiquement réduit, plongeant les élus locaux dans l’incertitude.
En décembre 2023, l’ancien ministre de l’Écologie, Christophe Béchu, annonçait une enveloppe de 2,5 milliards d’euros pour le Fonds vert en 2024, destinée à être reconduite chaque année jusqu’en 2027. Ce fonds devait appuyer les projets de transition énergétique, de mobilité durable et de modernisation des infrastructures publiques. Cependant, des documents confidentiels révèlent que, sous la pression des contraintes budgétaires, le Premier ministre démissionnaire a prévu de diviser par deux cette enveloppe dès 2025, la ramenant à seulement 1 milliard d’euros.
Cette réduction brutale intervient après une première coupe de 500 millions d’euros en février dernier. Si elle se confirme, elle compromettrait directement de nombreux projets écologiques locaux, notamment la rénovation énergétique des bâtiments, la relocalisation industrielle et l’amélioration des infrastructures publiques comme l’éclairage.
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Le Fonds vert n’est pas la seule ressource en danger. D’autres financements stratégiques, comme l’aide à l’électrification des véhicules ou le budget de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), pourraient subir des réductions allant de 30 à 35 %. Ces coupes budgétaires mettraient en péril des initiatives clés pour l’avenir énergétique de la France, telles que le soutien à la chaleur renouvelable ou encore les programmes d’économie circulaire.
Les Plans Climat-Air-Énergie Territoriaux (PCAET), ainsi que la Stratégie nationale pour la biodiversité, risquent également de voir leur financement réduit, suscitant l’inquiétude des acteurs du secteur. Pour des organisations comme Oxfam France, ces décisions budgétaires sont en totale contradiction avec les engagements climatiques du pays.
Dans ce contexte, les collectivités locales se retrouvent injustement sous le feu des critiques. Le 2 septembre, Bruno Le Maire, ministre démissionnaire de l’Économie, et Thomas Cazenave, ministre délégué aux Comptes publics, ont dénoncé une hausse « incontrôlée » des dépenses territoriales, accusées d’aggraver le déficit public, lequel devrait atteindre 6,2 % du PIB en 2025.
Les élus locaux ont réagi vivement, rappelant que leurs finances sont strictement encadrées et que la dette des collectivités, stable depuis 30 ans, sert exclusivement à financer des projets d’investissement. Selon l’Association des maires de France, la hausse des dépenses de fonctionnement est en grande partie due à des obligations imposées par l’État, notamment dans les domaines du transport et de l’environnement.
La formation retardée du nouveau gouvernement dirigé par Michel Barnier ajoute une couche d’incertitude. Les débats sur la loi de finances pour 2025, cruciaux pour déterminer les priorités de la transition écologique, sont au point mort. Pourtant, les besoins sont immenses. Le rapport Pisani-Ferry-Mahfouz de mai 2023 estimait qu’il faudrait investir entre 25 et 34 milliards d’euros supplémentaires par an pour financer cette transition. Quant à l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE), il avance un besoin encore plus élevé, entre 39 et 71 milliards d’euros annuels.
En l’absence d’une direction claire, les collectivités locales craignent que leurs projets écologiques ne soient ralenties, voire stoppés net.
La menace qui plane sur les financements publics jette une ombre sur l’ambition écologique de la France. Si aucune action décisive n’est prise rapidement, les objectifs climatiques, déjà difficiles à atteindre, risquent d’être repoussés. Les élus locaux, qui se retrouvent en première ligne face à ces réductions budgétaires, pourraient être forcés de geler des projets essentiels à la transition énergétique et à la lutte contre le réchauffement climatique.
Avec une situation budgétaire aussi floue, la France pourrait voir sa stratégie écologique dérailler, créant un climat de frustration croissante, tant chez les élus que chez les citoyens, impatients de voir des résultats concrets dans la lutte contre le changement climatique.
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