France ou Allemagne : qui réduit le plus ses émissions industrielles de CO2 ?

Face à la crise climatique, la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans l’industrie est un enjeu central. La France et l’Allemagne, deux puissances industrielles européennes, ont fixé des objectifs ambitieux pour atteindre la neutralité carbone : la France d’ici 2050 et l’Allemagne d’ici 2045. Une récente étude de La Fabrique de l’industrie, réalisée avec le cabinet McKinsey, compare la performance environnementale de ces deux pays. Alors, qui est en avance dans la course à la décarbonation industrielle ?

Usines françaises plus émettrices, mais un atout électrique

L’étude menée par l’économiste David Lolo révèle une réalité contrastée. L’industrie française génère plus d’émissions directes de GES, aussi appelées « scope 1 », provenant des activités de production elles-mêmes. Cependant, grâce à une électricité majoritairement nucléaire, la France se distingue par des émissions indirectes (« scope 2 ») plus faibles, celles liées à la consommation d’énergie. L’électricité bas-carbone française offre ainsi un avantage décisif en termes d’empreinte énergétique.

Selon Eurostat, le secteur manufacturier français émet environ 30 % de GES de plus en termes de scope 1 que l’industrie allemande. La forte présence de secteurs lourds et énergivores comme la métallurgie, la chimie et la cimenterie, très présents dans l’Hexagone, explique cette différence. Ces industries, traditionnellement plus polluantes, pèsent lourd dans les émissions françaises.

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L’Allemagne, une industrie moins carbonée grâce à sa structure

L’Allemagne, en revanche, présente deux atouts majeurs. Premièrement, son économie est moins dépendante des secteurs carbo-intensifs. Ses industries dominantes, telles que l’automobile, la fabrication de machines et d’équipements, produisent moins d’émissions de GES. De plus, ces secteurs, ancrés dans la production haut de gamme, génèrent plus de valeur ajoutée avec une empreinte carbone moindre. Selon David Lolo, « une industrie haut de gamme dégage plus de valeur sans nécessairement produire plus d’émissions ».

Deuxièmement, l’Allemagne a investi dans des technologies de pointe pour améliorer l’efficacité énergétique de son industrie. Elle maîtrise ainsi mieux son intensité énergétique, c’est-à-dire la quantité d’énergie nécessaire pour produire une unité de valeur ajoutée. Cette avancée technologique, combinée à une spécialisation industrielle moins polluante, permet à l’Allemagne de maintenir un avantage dans la course à la décarbonation.

Le défi partagé de l’industrie lourde

Bien que la France et l’Allemagne aient des stratégies similaires pour atteindre leurs objectifs bas carbone, l’industrie lourde reste un obstacle majeur pour toutes deux. À l’échelle de l’Union européenne, l’industrie représente environ 21 % des émissions totales de GES, soulignant l’urgence d’une transition écologique.

Pour la France, la décarbonation des secteurs intensifs comme la métallurgie ou la chimie nécessitera des innovations technologiques et des politiques publiques ambitieuses. De son côté, l’Allemagne devra continuer à investir dans les énergies renouvelables et renforcer ses technologies pour conserver son avance.

La compétition entre ces deux géants européens pourrait bien déterminer qui atteindra plus rapidement ses objectifs climatiques.

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